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Le quai sort de l'eau

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© Ry HD

À l’arrière du futur quai EMR, une plateforme de manutention se dessine, remblayée par 120 000 m³ de sable pour gagner sur la mer.

À terme, le quai où accosteront les navires pour charger ou décharger mesurera 400 m de long. Constituée d’un double rideau solide de tubes et de palplanches, planté à douze mètres sous le niveau de la mer, la structure métallique du front d’accostage est en cours d’assemblage. Mais le quai s’étirera aussi sur 100 m de large pour permettre les opérations de manutention des colis lourds. C’est cette plateforme qui émerge actuellement au fil des marées, à l’arrière du quai métallique.

Du sable de Noirmoutier


Au printemps, le terre‑plein était encore creux - comme une vaste piscine bordée de digues provisoires. Puis la piscine s’est progressivement remplie de sable.

Pendant deux mois, deux navires sabliers se sont relayés pour acheminer des granulats marins extraits au large de Noirmoutier. Le Stella Maris et le Saint-Pierre ont effectué 49 navettes pour convoyer 120 000 m³ de sable jusqu’à Brest.

Appontés au terminal sablier voisin, les navires ont ensuite déchargé leur cargaison directement jusqu’au chantier du quai au moyen d’une longue conduite posée pour l’occasion.

Les opérations de remblaiement ont conduit à déposer une couche de sable épaisse de 6 m sur une parcelle de 25 000 m² environ. Dans ce sol sableux artificiel, posé sur la vase, des drains ont été plantés à 10 m de profondeur jusqu’à atteindre le plancher marin. « Ces drains sont comme de longues pailles poreuses, image Florence Thiriat, chargée des opérations d’aménagement portuaire. Ils ont pour rôle d’évacuer l’eau contenue dans la vase ».

De volumineux monticules de terre, des tas de préchargement, seront ensuite disposés sur le sable pour tasser le sous‑sol. Leur poids fera pression, chassant l’eau progressivement par les drains. Prévue à partir de 2019, l’opération devrait durer un an. « Nous aurions pu attendre la jonction de la digue d’enclôture avec le quai pour lancer les travaux. Mais nous avons préféré gagner du temps ». Une fois le terre‑plein asséché, bien consolidé pour supporter de lourdes charges, les travaux de voirie définitive pourront commencer en 2020.

Un nouveau quai pour le polder de Brest Quai EMR : Remblai du terre-plein arrière

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