Pourquoi la Bretagne est-elle déterminée à accélérer le développement des EMR ?
À l’heure où le changement climatique est de plus en plus perceptible, y compris en Bretagne, recourir aux énergies renouvelables devient indispensable. La Bretagne importe la grande majorité de l’énergie qu’elle consomme, alors même qu’elle dispose d’un formidable gisement de ressources durables à terre et surtout en mer. C’est pourquoi depuis plusieurs années, nous faisons le choix de miser sur les énergies marines. C’est un impératif pour la transition énergétique, et c’est une opportunité industrielle majeure. Nous nous engageons, en investissant massivement sur le Port de Brest, au profit de toutes les entreprises et de tous les territoires de Bretagne qui se lancent dans cette aventure. L’avenir de la Bretagne se construit aussi par la mer.
En juin dernier, le projet d’éolien offshore en baie de Saint‑Brieuc a été confirmé. Une décision très attendue ?
Cette annonce est une bonne nouvelle pour l’ensemble des acteurs de la filière et c’était une nouvelle attendue au regard des investissements importants réalisés, en particulier sur le port de Brest. La Bretagne est désormais prête à accueillir le projet Ailes Marines. Le parc qui sera développé au large de Saint‑Brieuc se composera de 62 éoliennes dont la production d’énergie correspond à la consommation annuelle de 850 000 habitant·e·s. Ces éoliennes seront fabriquées au Havre et leurs fondations, de type jacket, seront assemblées sur le port de Brest. C’est pourquoi nous construisons un nouveau terminal industrialo‑portuaire, dédié aux EMR et destiné à l’accueil et à la manutention des charges très lourdes. Brest est en effet le seul port breton apte à recevoir une aire de fabrication et de stockage de ces éléments, en raison de sa capacité et de son accessibilité.
Où en est-on 18 mois après le début du chantier ?
Le port de Brest a changé de visage. À terre comme en mer, les entreprises se sont succédées sans discontinuer, et ont modifié le paysage. Le succès des journées portes ouvertes en juin dernier, où plus de 3 000 visiteurs sont venus découvrir les travaux du port, montre combien cette métamorphose intéresse les Brestoises et les Brestois. D’importantes opérations de terrassement et de génie civil ont permis de faire avancer le chantier à grands pas. Le public a pu constater concrètement ces avancées. Les premiers terrains accessibles aux industriels sont aujourd’hui « prêts à l’emploi ». À terme, ce sont 40 ha qui accueilleront des activités industrielles. Prochaine étape ? Les dragages du fond du port permettront aux navires de très grande capacité d’accéder à pleine charge aux terminaux. Les sédiments dragués seront déposés pour créer ces nouvelles surfaces d’activités.